Napoleon's
Correspondence March 27 through 31, 1796 (91 -
109)
Note - The first entry is not from the French Army
Archives. It is from Napoleon's Saint Helena memoirs, which may render its
content a bit suspect. It was possibly written about 20 years after the
event.
91. - PROCLAMATION GÉNÉRAL EN CHEF A
L'OUVERTURE DE LA CAMPAGNE.
Quartier général, Nice, 7 germinal au IV (27
mars 1796)
Soldats, vous êtes nus, mal nourris; le
Gouvernement vous doit beaucoup, il ne peut rien vous donner. Votre patience,
le courage que vous montrez au milieu de ces rochers, sont admirables; mais ils
ne vous procurent aucune gloire, aucun éclat ne rejaillit sur vois. Je
veux vous conduire dans les plus fertiles plaines du monde. De riches
provinces, de grandes villes seront en votre pouvoir; vous y trouverez honneur,
gloire et richesses. Soldats d'ltalie, manqueriez-vous de courage ou de
constance?
Mémoires de Napoléon, dictés
à Sainte-Hélène.
92. - A CHAUVET' COMMISSAIRE ORDONNATEUR EN CHEF , A
GENES.
Quartier général, Nice, 7 germinal an IV (27
mars 1796).
Vous trouverez ci-joint l'état du mouvement de la
cavalerie; vous y verrez que le l0 et jours suivants il arrive des
régiments. La compagnie Navarre, Roy et Barry, que j'ai vue, m'a
assuré qu'à commencer du 11 elle fournira 40,000 quintaux de foin
depuis Menton à Finale. Nice est approvisionné.
Voilà donc la subsistance de ma cavalerie assurée.
La compagnie Collot, qui est arrivée à
Marseille, assure le service de la viande.
La compagnie La Porte assure le service des grains; ses
agents Sont arrivés à l'armée.
J'ai en mouvement 1,600 mulets pour 1e service de mon
artillerie.
Hàtez-vous de venir à Nice, j'ai besoin de
vous. Vous devez être en chemin, apres la lettre que je vous ai
écrite hier; tous les jours que vous retardez, vous ôtez à
mes opérations une chance de probabilité pour la réussite.
Il est des mesures, dans la position actuelle, que l'on ne peut prendre que
d'ici; il est un mouvement primitif qui doit etre donné d'ici, où
sont mes magasins et mon artillerie.
J'ai écrit hier a Saliceti. Le Gouvernement attend de
cette armée de grandes choses; il faut les réaliser et tirer la
patrie de la crise où elle se trouve.
BONAPARTE.
93. - AU CITOYEN FAYPOULT, MINISTRE DE LA
RÉPUBLIQE FRANÇAISE , A GÊNES.
Quartier général. Nice, 7 germinal au IV (27
mars 1796)
J'ai reçu votre lettre. J'ai dine aujourd'hui chez
le général Schérer avec votre femme; je serai
charmé de pouvoir lui être bon à quelque chose.
Les affaires qui se traitent de votre côté
m'inquiètent: je crains que l'on n'aille trop loin et que l'on ne
déconcerte les opérations essentielles que nous avons à
faire. Vous savez quelles sont les intentions du Gouvernement là-dessus.
Je vous prie de m'instruire exactement de la tournure de cette affaire, afin de
lui donner celle qui convient à nos opérations
ultérieures. le peuple génois est fier et brave; gardons-nous de
dormer beau jeu aux oligarques, de les mettre dans le cas de rallier le peuple
à leur cause et de renouveler les scènes qu'a essuyées
Dewins.
L'on dit que les Génois offrent trois millions; mon
avis est qu'il faut les prendre sans bruit, et continuer à vivre en paix
et amitié avec cette république, dont l'inimitié serait
funeste à notre commerce, à nos approvsionnements et
dérangerait tous nos calculs militaires.
Je vous envoie des plis pour plusieurs de nos ministres, que
je vous prie de leur envoyer.
BONAPARTE.
Archives des affaires étrangères.
94.- AU DIRECTOIRE EXÉCUTIF.
Quartier général, Nice, 8 germinal au IV (28
mars 1796).
je suis, depuis plusieurs jours, dans l'enceinte de
l'armée; j'ai, depuis hier, pris le commandement.
Je dois vous parler de trois choses essentielles:
1. Des départements de Vaucluse, des
Bouches-du-Rhône, du Var et des Basses-Alpes ;
2. De la situation de l'armée, de ce que j'ai fait et
de ce que j'espère ;
3. De notre position politique avec Genes.
Les quatre départements de l'arrondissement de
l'armée n'ont payé ni emprunt forcé, ni contributions en
grain, ni effectué le versement de fourrage exigé par la loi du 7
vendémiaire' ni commencé la levée du trentième
cheval. Il y a beaucoup de lenteur dans la marche de ces administrations. Je
leur ai écrit, je les ai vues, et l'on m'a fait espérer quelque
activité sur des objets aussi essentials à l'armée.
La situation administrative de l'armée est
fàcheuse, mais non pas désespérante. je suis obligé
de menacer les agents qui ont beaucoup volé et qui ont du crédit,
et j'en tire un grand parti en finissant par les caresser. L'armée
mangera dorénavant du bon pain et aura de la viande, et
déjà elle a touché des avances considérables sur
son prêt arriéré.
Les étapes pour la route du Rhône au Var sont
approvisionnées, et déjà ' depuis cinq jours, ma
cavalerie, mes charrois et mon artillerie sont en mouvement. Citoyens
Directeurs, vos intentions seront remplies ; je marcherai sous peu de temps.
J'ai témoigné a l'armée, en votre nom, votre satisfaction
sur sa bonne conduite et sa patience. Cela a infiniment flatté le soldat
et surtout l'officier. Un bataillon s'est mutiné, il n'a pas voulu
partir de Nice, sous prétexte qu'il n'avait ni souliers ni argent. J'ai
fait arrêter tous les grenadiers; j'ai fait partir le bataillon, et quand
il a été à une lieue de Nice, je lui ai envoyé
contre-ordre, et je l'ai fait passer sur les derrières. Mon intention
est de congédier ce corps et d'incorporer les soldats dans les autres
bataillons, les officiers n'ayant pas montré assez de nerf.
Ce bataillon est fort de deux cents hommes et connu par son
esprit de mutinerie.
J'ai été reçu à cette
armée avec des démonstrations d'allégresse et de confiance
que l'on devait accorder à celui que l'on savait avoir pendant cinq
mods, mérité sous vos yeux votre confiance.
J'ai particulièrement été satisfait de
la franchise et de l'honnêteté du général
Schérer. Il a acquis, par sa conduite loyale et par son empressement
à me dormer tous les renseignements qui peuvent m'être utiles, des
droits à ma reconnaissance. Sa santé parait effectivement un peu
délabrée. Il joint à une grande facilité de parler
des connaissances morales et politiques qui' peut-être, vous le rendront
utile à quelques emplois essentials.
Notre position avec Gênes est très-critique.
L'on se conduit mal: l'on a trop fait ou pas assez ; mais heureusement cela
n'aura pas d'autre suite.
Le gouvernement de Gênes a plus de tenue et de force
que l'on ne croit. Il n'y a que deux partis avec lui: prendre Gênes par
un coup de main prompt, mais cela est contraire à vos intentions et au
droit des gens; ou bien vivre en bonne amitié, et ne pas chercher
à leur tirer leur argent, qui est la seule chose qu'ils estiment.
Dans quatre jours, je transporterai mon quartier
général à Albenga.
BONAPARTE .
Dépôt de la guerre
95. - AU CITOYEN CARNOT , MEMBRE DU DIRECTOIRE
EXÉCUTIF.
Quartier Général Nice, 8 germinal an IV (28
mars 1796).
J'ai été très-bien reçu par
l'armée, qui me montre une confiance qui m'oblige à une vive
reconnaissance.
Il m'a paw voir en Schérer un homme pur et
éclairé; il me parait fatigué de la guerre, qui a
altéré sa santé. Ne pourriez-vous pas l'employer comme
ambassadeur? Il a la connaissance des hommes et de l'extension morale.
J'avais ' étant à Paris, conformément
à ce que vous m'aviez accordé, fait passer une compagnie
d'artillerie légère à Nice; mais Milet-Mureau s'est
fàché et lui a donne contre-ordre. Cette compagnie eût
été utile, ayant fait la guerre avec distinction.
Les ingénieurs ne sont pas arrivés, et, parmi
ceux que Milet-Mureau m'envoie, il n'y a que Chasseloup de l'ancien corps. Je
n'ai pas ici, parmi quinze ingénieurs, un seul qui sorte de
Mézières; je vous prie de m'en envoyer deux autres loons.
La trésorerie fait acheter des louts à Lyon.
Si les caissiers ne prêtaient pas les assignats qu'ils ont en caisse, les
assignats auraient plus de valeur. Je crois qu'il faudrait ordonner une visite
des caisses par un préposé à cet effet; vous trouveriez
beaucoup d'agioteurs, et cela leur servirait de lecon. Ce que je vous dis la
est certain Il y a de grands obstacles; mais les plus grands sont
surmontés. Le fourrage est assure pour un mods, les étapes sont
approvisionnées's, la cavalerie et une partie des charrois sont depuis
cinq jours en marche. J'irai sous peu vigoureusement. J'espere qu'avant la fin
du mois il y aura plus de dix mille chapeaux de reste chez l'ennemi. La
nouvelle organisation fait beaucoup de mécontents Je tàcherai de
placer des officiers, le plus que je pourrai, dans les administrations et pour
régir le pays d'Oneille, afin de procurer du pain à quelques
vieux officiers qui n'ont pas d'autres ressources. Je suis avec respect,
etc.
BONAPARTE
Dépot de la guerre.
96. - AU GENERAL DE DIVISION BERTHIER, CHEF DE
L'ÉTAT-MAJOR GÉNÉRAL.
Quartier général Nice, 8 germinal an IV (28
mars 1796).
Mon intention, Citoyen Général, est de partir
le 12 de Nice, pour établir mon quartier general à Albenga. Vous
voudrez bien donner l'ordre pour que tout le monde soit parti de Nice et
logé dans cette place, conformément à son grade et au
régime militaire. Il est indispensable que tout 1e monde soit
arrivé le 17.
BONAPARTE .
Dépôt de la guerre.
97. - AU GÉNÉRAL, BERTHIER.
Quartier général, Nice, 9 germinal au IV (29
mars 1796).
Le 3e bataillon de la 209e demi-brigade s'est rendu
coupable de désobéissance; il s'est déshonoré par
son esprit de mutinerie et en refusant de marcher aux divisions actives. Les
officiers se sont mal conduits; le commandant, le capitaine Duvernay, a
montré de mauvaises intentions. Vous voudrez bien faire arrêter le
citoyen Duvernay, et le faire traduire devant un conseil militaire à
Toulon, où vous adresserez la plainte, qui sera portée par le
commandant de la place.
Vous ferez traduire devant un conseil militaire, à
Nice, les grenadiers accusés d'etre les auteurs de la mutinerie. Vous
ferez sortir les autres grenadiers, que vous distribuerez, cinq hommes par cinq
hommes, dans les bataillons de l'armée. Les officiers et sous-officiers,
n'ayant point donné l'exemple de partir et étant restés
dans les rangs sans parler, sont tous coupables; ils seront sur-le-champ
licenciés et renvoyés chez eux. Les soldats du bataillon seront
incorporés à Marseille avec la 83e demi-brigade. La
présente lettre sera mise à l'ordre de l'armée.
BONAPARTE .
Dépôt de la guerre.
98. - AU GÉNÉRAL BERTHIER.
Quartier général Nice, 9 germinal a' IV (29
mars 1796).
Vous donnerez des ordres au commandant du génie pour
que la compagnie de mineurs, avec l'équipage nécessaire, se rende
à Finale; elle partira le 13. Vous lui ordonnerez de former un atelier
de 110 ouvriers, et de les faire partir le 13 pour Finale. Il y aura un
officier du génie à la tête de ces ouvriers; ils seront
fournis de tous les outils qui leur seront nécessaires; il y aura des
ouvriers des différentes espèces en proportion.
Le commandant du génie, le directeur du pare, tous
les officiers du génie qui sont à Nice, se rendront au quartier
général; il ne restera à Nice qu'un officier commandant la
place, et un officier chargé des détails de l'atelier qui est
à Nice.
BONAPARTE .
Dépôt de la guerre.
99. - AU GENERAL BERTHIER.
`Quartier général, Nice, 9 germinal an IV (29
mars 1796).
La cavalerie sera partagée en deux divisions.
La premiere sera composée des: 1er régiment
de hussards; 10e régiment de chasseurs; 22e régiment de
chasseurs; 25e régiment de chasseurs; 5e régiment de dragons; 20e
régiment de dragons.
Le le régiment de hussards ire par Menton, San-Remo,
Oneille, Albenga, et se rendra à Toirano;
Le 10e régiment de chasseurs, à Albenga.
Le 22e régiment de chasseurs suivra les mêmes
étapes; deux escadrons se rendront à Pietra, et les deux autres
iront à Loano.
Le 25e régiment de chasseurs prendra aussi la meme
route; deux escadrons iront à Borghetto, et les deux autres à
Ceriale.
Le 5e de dragons restera à Albenga.
Le 20e de dragons ire à Alassio.
La seconde division sera composée:
Du 7e régiment de hussards, qui se rendra à
Pieve; il partira de Nice le 15 Germinal :
Du 13e régiment de chasseurs, qui ira à
Diano;
Du 24e de chasseurs, qui se rendra à Oneille;
Du 8e de dragons, qui ire au Port-Maurice;
Du 15e de dragons, qui se rendra à l'Arma ,
près la Taggia. Vous ordonnerez au général de brigade
Saint-Hilaire de parcourir les villes destinées à la
première division de cavalerie, et de vous rendre compte s'il y a des
écuries en assez grande quantité pour loger les chevaux.
Vous ordonnerez au général Serurier d'envoyer
un général de brigade faire la visite des villages où doit
loger la seconde division. Vous recommanderez à ces
généraux de mettre de la discrétion dans cette visite et
de ne rien faire qui puisse déceler notre projet.
BONAPARTE
Dépôt de la guerre.
100.- AU GÉNÉRAL BERTHIER.
Quartier général, Nice, 9 germinal a IV (21
mars 1796).
Le général Mouret commandera depuis la
rivière d'Argens jusqu'à Bandol, en suivant les limites des
départements des Basses-Alpes et du Var. Les cantons de Colmars et
d'Entrevaux, seuls, ne seront pas de sa division. Le général
Barbentane commandera depuis Bandol jusqu'au Rhône; son commandement
s'étendra daus les départements des Bouches-du-Rhône et de
Vaucluse.
Le général Mouret aura sous ses ordres le
général de brigade Gardanne.
Le général Barbentane aura sous ses ordres
les généraux Serviez et Verne.
Le général Despinoy se rendra au quartier
général.
BONAPARTE.
Collection Napoleon.
101 - AU GÉNÉRAL DE BRIGADE DESPINOY, A
TOULON.
Quartier general, Nice, 9 germinal an IV (29 mars 1796).
Mon intention est, Citoyen Général, de vous
employer à l'armée active de manière à rendre
essentials à la patrie vos talents et votre courage. Vous voudrez done
bien vous rendre sans délai à Nice, ou il est essentiel que vous
soyez arrivé le 15 du mois. Vous vous assurerez, avant de partir, que
tous les attelages, dont j'ai ordonné le départ, sont partis.
BONAPARTE
Communiquée par Mme Despinoy.
102.AU GÉNÉRAL DE BRIGADE PARRA.
Quartier général, Nice, le 9 germinal an IV
(29 mars 1796).
Il est ordonné au général de brigade
Parra, commandant l'arrondissement d'Antibes, de requérir sur-le-champ
les corps administratifs de cette commune, de mettre momentanément en
activité, pour le service de cette place, le bataillon de la garde
rationale qui a déjà fait pendant longtemps ce service.
Ce bataillon sera soldé conformément aux
dispositions de la loi relative aux gardes rationales mises en
réquisition pour le service des places, pendant le temps qu'il sera
employé à ce service.
Par ordre du général en chef.
Dépôt de la guerre.
103.- AU GÉNÉRAL BERTHIER.
Quartier général, Nice, 9 germinal an IV (29
mars 1796).
Je vous ai écrit ce matin relativement aux officiers
du 3e bataillon de la 209e demi-brigade. Les officiers des grenadiers de ce
corps se sont bien conduits; je vous prie d'en faire mention à l'ordre,
de prendre, de votre côté, des renseignements sur la conduite
générale de tous les officiers et sous-officiers de ce corps, de
vouloir bien me faire part du résultat de vos recherches, et de me
proposer un mode pour pouvoir placer ceux d'entre eux qui n'ont pris aucune
part à cette mutinerie.
BONAPARTE .
Collection Napoléon.
104.- ORDRE DU JOUR.
Quartier général, Nice , 9 germinal an IV (29
mars 1796).
Le général en chef Bonaparte a passé
la revue de la 100e demi-brigade et de la 165e, ainsi que du bataillon du
Montferme, du 7e régiment de hussards et de l'artillerie; il a
été satisfait de la tenue des troupes, des sentiments de
dévouement à la République et de la forte
résolution de vaincre qu'elles lui ont témoignés. 11 a
parcouru les divisions les plus actives de l'armée: il a trouvé
partout des soldats accoutumés à vaincre et à souffrir,
aussi dévoués à la liberté qu'à la
discipline, qui est le nerf des armées. Ils trouveront en lui un
frère d'armes, fort de la confiance du Gouvernement, fier de l'estime
des patriotes, et décidé à fixer sur l'armée
d'ltalie des destinées dignes d'elle.
En execution de l'arrêté du Directoire
exécutif, en date du 12 ventôse, 1e général
Alexandre Berthier est nommé chef de l'état-major de
l'armée d'ltalie.
L'adjudant général Vignolle reste sous-chef
de l'état-major.
Le général de division P. Gaultier reste
employé au quartier général à Nice: il est
particulièrement chargé, dans ce moment, de tout ce qui a rapport
à la nouvelle organisation de l'armée, aux hommes de la
réquisition et à l'échange des prisonniers de guerre; il
signera tout ce qui est relatif à ce travail.
Il est ordonné aux généraux qui n'ont
pas le nombre d'aides de camp désigné par la loi de s'en choisir
suivant les disposition qu'elle prescrit.
Il est égalament ordonné aux adjudants
généraux qui n'ont pas leurs adjoints de proposer sans
délai les officiers qu'ils jugeront capables de remplir ces fonctions
importantes. Ils doivent sentir qu'aucune consideration particulière ne
peut inlfluer sur leur choix; les talents, la moralité, un patrotisme
pur et éclairé doivent seuls le déterminer.
A la réception du présent ordre, les
adjudants généraux adresseront au chef de l'état-major le
nom, le grade et l'ancienneté de service de chacun de leurs adjoints:
ils ajouteront des notes sur leurs connaissances.
Les adjudants généraux sont prévenus
que le chief. d'état-major a des ordres très-précis du
général en chef, pour faire subir un examen aux adjoints, afin de
faire passer dans les auxiliaires et remplacer ceux qui ne seraient pas propres
à seconder le travail dont leurs adjudants généraux sont
chargés.
Par ordre du général en chef,
Collection Napoléon
105. AU GÉNÉRAL BERTHIER.
Quartier général, Nice, 10 germinal an
IV (30 mars 1796)
On donnera de la viande fraîche cinq fois par
décade: les bataillons qui ont pris aujourd'hui de la viande
salée auront demain de la viande fraîche, et ceux qui ont eu de la
viande fraîche auront de la salée.
Les administrations de l'armée et les ateliers
d'ouvriers prendront la viande tous ensemble.
BONAPARTE.
Collection Napoléon
106 . - AU GÉNÉRAL BERTHIER .
Quartier général, Nice, 11 germinal an IV (31
mars 1796).
Le général en chef est. instruit que
plusieurs commissaires des guerres et officiers ont, dans des caisses, des
sommes provenant de différentes ventes, des contributions et des revenue
des pays conquis. Cela étant contraire au bien du service, à
l'ordre et à la Constitution, il ordonne que ces différentes
sommes soient remises, sans délai, dans la caisse du payeur de
l'armée ou de ses préposés, afin qu'il en soit dispose,
sur des ordonnances de l'ordonnateur en chef' pour le bien du service et pour
procurer au soldat ce qui lui est dû.
BONAPARTE .
Collection Napoléon.
107.- AU GÉNÉRAL BERTHIER.
Quartier général Nice, 11 germinal an IV (31
mars 1796).
La 4e demi-brigade partira de Nice le 13, pour se rendre
à Albenga - 800 hommes
La 12e demi-brigade partira d'Antibes le 13, pour se rendre
à Albenga - 600
La garde rationale d'Antibes fera le service dans cette
place jusqu'au moment ou on y enverra 500 hommes , non montés, des
différents corps de troupes à cheval qui doivent venir à
Nice.
La 16e demi-brigade d'infanterie légère
passera à Savone, ou elle fera son organisation, aussitôt que les
bataillons 11e de l'Ain, et 5e des Basses Alpes, qui sont à Toulon,
l'auront rejointe; elle partira de Nice aussitôt qu'il y aura 900 hommes
pour le service de la place - 537
TOTAL - 1,937 hommes
qui pourront aller à la droite' savoir: 1,400 hommes
sur-le-champ, les 537 autres dans quinze jours environ, non compris le 11e
bataillon de l'Ain et le 5e des Basses-Alpes, forts de 850 hommes, qui
arriveront peu de temps apres.
Ces deux bataillons partiront de Toulon aussitôt que
la demi-brigade du Lot et des Landes y sera arrivée.
GARRISON DE NICE.
La 15e demi-brigade, au lieu d'être organisée
à Lantosca, le sera à Nice, ou elle se rendra, aussitôt que
la 20e demi-brigade sera organisée à la gauche on pressera les
mouvements nécessaires à cette organisation : on fera partir de
suite de Toulon le 2e bataillon de la 7e provisoire. Elle produit. . . . . .
759 hommes.
Le 1er bataillon de tirailleurs se rendra à Nice le
plus tôt possible : il est au centre. . . . . . . 287
Le 4e bataillon de Vaucluse, idem, qui est à
Saint-Tropez. . : . . . . . . 188
Le 1er bataillon des Gravilliers, qui est parti
d'Hyères. . . . . . . . . . . . 300
Le total de la 15e demi-brigade sera de.... 1,534 hommes.
On réunit à Nice tous les hommes non
montés des troupes à cheval, dont 500 pour la place d'Antibes.
Il restera pour Nice. . . 1,000 hommes.
Le reste de l'organisation se fera comme il est
indiqué sur le tableau.
Le bataillon de Jemmapes et celui de Paris, annoncés,
venant de Bordeaux, seront dirigés sur Nice, où ils recevront de
nouveaux ordres.
BONAPARTE .
P. S. La 13e demi-brigade d'infanterie, dont un bataillon
est à Marseille et deux à Avignon, aura l'ordre de se rendre
à Toulon' aussitôt son arrivée; le 11e bataillon de l'Ain
en partira, pour aller à Savone. Le 5e Bataillon des Basses-Alpes
recevra aussi l'ordre de partir de Toulon pour Savone, et sera remplacé
par le 1e, de Loiret-Cher, qui est à Marseille, lequel le sera par le 2e
de la 122e demi-brigade, qui est à Arles.
Dépôt de la guerre.
108 - AU GÉNÉRAL BERTHIER.
Quartier général, Nice, 11 germinal au IV (31
mars 1796).
Vous me remettrez ce soir:
1 - L'état nominatif des officiers de
l'état-major qui partent le 12 pour le quartier général ;
2 - L'état des officiers de l'artillerie et du genie
:
3 - L'état des commissaires ordonnateurs des guerres
:
4 - L'état nominatif des agents en chef et
administrateurs qui suivent 1e quartier général.
BONAPARTE .
Dépôt de la guerre.
109.- A L'ADJUDANT GENERAL CHABRAN.
Quartier général, Nice, 11 germinal an IV (31
mars 1796).
Il est ordonné à l'adjudant
général Chabran de partir de Nice aujourd'hui, 11 germinal, pour
se rendre le plus promptement qu'il pourra à Albenga, où il fera
l'établissement du quartier général, qui part de Nice le
12, et arrivera le 15 à Albenga..
Il se concertera, à cet égard avec le
gouverneur et le consul; il prendra toutes les mesures qu'exige le droit; des
gens dans un pays neutre, en faisant cependant toutes les dispositions
nécessaires au logement du quartier général.
Par ordre du général en chef.
Dépôt de la guerre.
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